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La came

vendredi 13 mars 2020

Marcel Petit (né en 1926 à Gardanne, mort en 2009 à Verrières-le-Buisson)

Description technique : sculpture de granit bleu de Lanhélin en 2 éléments pouvant évoquer un assemblage mécanique ou, plus largement, l’univers technologique.
Démarche artistique : l’équilibre des 2 éléments semble précaire et suggère le mouvement, accentué par la forme en flèche.

Nous sommes devant une œuvre de Marcel Petit, sculpteur contemporain de renommée internationale né en 1926 à Gardanne et décédé en 2009 à Verrières-le-Buisson. Il quitte sa Provence natale à 20 ans pour suivre des études à la Sorbonne et se vouer au théâtre. La découverte des œuvres de Henry Moore à 25 ans sera le déclic qui le fera verser dans la sculpture abstraite. A 35 ans, il s’installe à Paris à Belleville où il crée ses premières œuvres abstraites significatives ; il est influencé par les œuvres de Constantin Brâncuși. Il participe activement aux salons Réalités Nouvelles et Jeune Sculpture dédiés au contemporain et à l’abstrait.

Ses œuvres, souvent monumentales, peuvent être admirées à Sénart, au parc de Vincennes, à Laval, Brest ou Épinay-sur-Seine mais aussi en Suède, Israël, Égypte ou en Chine. Le choix formel de l’abstraction, qu’il a fait très tôt dans son parcours, exprime puissance et mesure mais aussi beaucoup de sensualité dans des matériaux variés pourtant bien difficiles à manier : marbre, lave, grès, granit, ou béton.
Dans toute son œuvre ressortent deux thèmes essentiels : la dualité et l’insolite.

L’œuvre ici présente réalisée vers 1969 se nomme « la Came », elle est sculptée dans du granit bleu de Lanhélin. Pour l’artiste, les sculptures naissent les unes des autres de leur propre volution. Ainsi, cette œuvre répond à celle dénommée « le disque olympique » installée sur le stade de Laval et qui semble courir indéfiniment, et voit dans « la Came » son aboutissement en rencontrant un partenaire.

La « Came », couple mécanique simple qui transforme un mouvement circulaire en un mouvement rectiligne, n’est pas la seule interprétation possible, chacun peut y trouver un sens différent : aboutissement, un transfert d’énergie, substance séminale stylisée, ou encore finalité de l’accouplement dans le règne animal.
Cette œuvre est la manifestation fulgurante, le coup de zoom du subconscient de l’artiste dans le brouillard des gestes du quotidien.

Photo : Nelly Landré
Localisation à l’intersection des rues de la Grandière et de Kergoat
Coordonnées GPS : 48°23’59.8"N 4°30’18.2"W